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Date Limite Candidature : mardi 1 juillet 2025 23:59:00 heure de Paris
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Informations générales
Intitulé de l'offre : H/F Doctorant en calcul et systèmes embarqués pour le biologging et l'écologie
Référence : UMR5175-SIMCHA-005
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : MONTPELLIER
Date de publication : mardi 10 juin 2025
Type de contrat : CDD Doctorant
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2025
Quotité de travail : Complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2200,00 € mensuel
Section(s) CN : 07 - Sciences de l'information : traitements, systèmes intégrés matériel-logiciel, robots, commandes, images, contenus, interactions, signaux et langues
Description du sujet de thèse
Des verrous méthodologiques sont à lever : les modèles embarqués de traitement de données doivent être le moins complexes possibles pour limiter le calcul et la consommation d'énergie du biologger, mais suffisamment performants pour être utiles. Cette utilité étant liée au coût spécifique à chaque application d’obtenir des faux positifs ou négatifs. Il n’y a donc pas de solution unique – qu’aurait pu s’approprier de manière indépendante l’ingénierie électronique et logicielle – aux problèmes évoqués dans l’état de l’art. Le travail doit donc absolument être interdisciplinaire pour apporter des solutions réalistes.
L’objectif de la thèse est donc d’interroger la plus-value de l’edge computing, en cherchant le cas échéant à dépasser la preuve de concept pour offrir de nouvelles approches de suivi du comportement animal. Le ou la doctorante aura à charge de mettre en œuvre des solutions de complexité croissante : (1) Une solution correspondant à certains biologgers actuels qui transmettent la donnée brute, ou ‘résumée’, pour être analysée hors du capteur ; le travail pourra se concentrer sur les approches de compression de données dans un contexte d’efficacité de transmission longue distance. Cette étape nous permettra d’établir une base de comparaison pour l’étude des solutions 2 et 3 ; (2) Une solution dans laquelle la donnée est analysée dans le capteur à l’aide d’un modèle pré-entrainé (i.e. le capteur réalise une inférence à partir du modèle et des données juste acquises), correspondant à l’approche la plus classique en edge computing; la classification comportementale étant ensuite transmise ; (3) Une solution dans laquelle le capteur apprend lui-même à détecter les anomalies ou évolutions, réalisant ainsi un ‘auto-apprentissage’, potentiellement basé sur une classification non-supervisée pour se passer de la nécessité d’obtenir des données d’apprentissage (par exemple grâce à des self-organizing maps), une contrainte forte pour le développement de modèles pour les solutions (1) et (2). Ces différentes solutions seront mises en œuvre à travers des développements nécessairement concertés en électronique et logiciel embarqué, en intégrant des réflexions sur le choix des modèles d’analyse des données et du fonctionnement de l’ensemble de la chaîne animal - biologger - plateforme usager. La frugalité de l’ensemble de la chaîne sera considérée. Cette phase de l’étude sera aussi l’occasion de mettre à l’épreuve des technologies émergentes en matière d’IA embarquée, avec notamment l’apparition très récente de microcontrôleurs faible-consommation qui embarquent des accélérateurs neuronaux matériels (Neural Processing Unit) et qui n’ont pas encore fait l’objet d’une investigation dans le contexte du biologging. Des phases de tests de prototypes en laboratoire mais également sur le terrain auront naturellement lieu durant cette période. Chaque fois qu’une solution aura mené à un prototype fiable, nous entamerons des études pilotes pour tester la solution envisagée en situation d’usage réel.
Profil recherché :
- Expertise en machine learning embarqué
- Bonne maitrise des langages C et Python
- Une expertise en électronique sera considérée favorablement
- Sensibilité pour le sujet d’écologie traité dans la thèse
Références : [1] Berger-Tal & Saltz, eds. 2016. Conservation behavior: applying behavioral ecology to wildlife conservation and management. Cambridge University Press. [2] Candolin et al. 2023. Animal behaviour in a changing world. Trends in Ecology & Evolution 38: 313-315. [3] Nickel et al. 2021. Energetics and fear of humans constrain the spatial ecology of pumas. PNAS 118 :e2004592118. [4] Whitford & Klimley. 2019. An overview of behavioral, physiological, and environmental sensors used in animal biotelemetry and biologging studies. Animal Biotelemetry 7:1-24. [5] Nathan et al. 2022. Big-data approaches lead to an increased understanding of the ecology of animal movement. Science 375:eabg1780. [6] Mao et al. 2023. Deep learning-based animal activity recognition with wearable sensors: Overview, challenges, and future directions. Computers and Electronics in Agriculture 211: 108043. [7] Nuijten et al. 2020. Less is more: On‐board lossy compression of accelerometer data increases biologging capacity. Journal of Animal Ecology 89 :237-247. [8] Yu et al. 2024. Edge computing in wildlife behavior and ecology. Trends in Ecology & Evolution 39:128-130. [9] Morelle et al. 2023. Accelerometer-based detection of African swine fever infection in wild boar. Proceedings of the Royal Society B 290:20231396. Méthode Résultats attendus - Expected results Références bibliographiques [10] Rast et al. 2024. Death detector: Using vultures as sentinels to detect carcasses by combining bio‐logging and machine learning. Journal of Applied Ecology 61:2936-2945. [11] Arablouei et al. 2023. Multimodal sensor data fusion for in-situ classification of animal behavior using accelerometry and GNSS data. Smart Agricultural Technology 4:100163. [12] Trotta et al. 2023. Optimizing IoT-based Human Activity Recognition on Extreme Edge Devices. IEEE International Conference on Smart Computing (SMARTCOMP) (pp. 41-48).
Contexte de travail
Cette thèse s’inscrit dans le cadre du projet SENTINEL (Vers des animaux ‘sentinelles’ : le suivi continu et à long-terme du comportement animal par biologging est-il crédible ?) soutenu par la Mission pour les Inititiatives Transverses et Interdisciplinaire (MITI) du CNRS. La personne aura à sa disposition un espace de travail, un PC portable et un accès aux logiciels nécessaires à son travail. Des financements sont disponibles pour couvrir de courtes missions de terrain en France ou à l’étranger pour appréhender sur le terrain l’usage des capteurs développés dans la thèse.
La personne sera affectée au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE, Montpellier), mais accueillie en début de thèse principalement au Laboratoire d’Informatique, Robotique et Microélectronique de Montpellier (LIRMM, Montpellier), situé à 10 min du CEFE. L. Latorre (LIRMM), professeur de l’université de Montpellier, HDR, spécialiste des systèmes embarqués, sera le directeur de thèse. S. Chamaillé-Jammes (CEFE), directeur de recherche CNRS, HDR, sera co-directeur de la thèse. La personne sera enregistrée à l’école doctorale I2S (Information, Structures, Systèmes), spécialité Informatique,de l’université de Montpellier.
Contraintes et risques
Pas de contraintes ni risques particuliers.